mardi 28 août 2007

L'ami Desproges












Je me suis nourri de ses livres bourré d'humanité et d'humour désespéré. Il manque terriblement dans notre petit microcosme franchouillard.
Je ne résiste pas à vous donner quelques citations, histoire de rire et puis de réfléchir aussi...

- Les étrangers basanés font rien qu’à nous empêcher de dormir en vidant bruyamment nos poubelles dès l’aube alors que, tous les médecins vous le diront, le Blanc a besoin de sommeil…

- Si c'est les meilleurs qui partent les premiers, que penser des éjaculateurs précoces ?

- Charmante tradition française : quand un cheval se casse une patte (pardon, une jambe), on lui tire aussitôt une balle dans la tête en essuyant une larme furtive : « la pauvre bête n’aurait plus pu rapporter de pognon. »
J’espère que je ne serai pas armé le jour où un propriétaire de chevaux de course se cassera une patte à côté de moi aux sports d’hiver. Je serais capable de tout, pour l’empêcher de souffrir plus longtemps.

- En cas de morsure de vipère, sucez-vous le genou, ça fait marrer les écureuils.

- Je possède un berger allemand. Pouf, pouf. Je suis possédé par un berger allemand.
Depuis que cet animal partage ma vie, j’ai entendu proférer tant de sottises racistes à son endroit que je me sens tenu de faire une mise au point. La seule bête féroce qui existe au monde s’appelle Marcel. Au lieu de se contenter de pisser autour de son territoire pour en signaler les frontières, elle préfère défendre les siennes avec des rapières et des armes à feu.

- Les animaux sont comme des bêtes. D’où leur nom. Ne possédant pas une intelligence supérieure, ils passent leur temps à faire des bulles ou à jouer dans l’eau au lieu d’aller au bureau.

- Les animaux sont moins intolérants que nous : un cochon affamé mangera du musulman.

- Rappelle-toi, résidu de gouape, reliquat freluquet de sous-truanderie, rappelle-toi cette nuit de printemps où tu es venu polluer ma maison de ton inopportune et minable équipée. (…)
La maison dort, sauf le vieux cocker tordu d’arthrite et à moitié aveugle qui rêvasse au salon sur son pouf. Il se lève doucement pour aller te lécher un peu, avec cette obstinée dévotion pour nous qui n’appartient qu’aux chiens. Alors toi, pauvre con, tu lui vides en pleine gueule la moitié de ton chargeur de 11,43. Et puis tu files éperdument, veule et cupide ganstérillon de gouttière, la trouille au ventre et chiant sous toi, piaillant aux étoiles les salacités vulgaires attrapées au ruisseau.

- Tous les animaux sont utiles à l’homme, parce qu’ils nous aiment, nous gardent et qu’on les bouffe.

- Peut-on appeler "écrire" n'importe quelle tentative de représentation d'une ébauche de pensée par le biais de symboles graphiques incohérents couchés dans le désordre au mépris total de la grammaire, de la syntaxe, de l'orthographe et du souvenir de mon aïeule Germaine Philippin, institutrice de l'époque missionnaire, qu'une cédille oubliée décourageait aux larmes.

- C’est à cela qu’on reconnaît les communistes : ils sont fous, possédés par le diable, ils mangent les enfants et, en plus, ils manquent d’objectivité.

- Il y a plus d’humanité dans l’œil d’un chien quand il remue la queue que dans la queue de Le Pen quand il remue son œil.

- Pourquoi, Dieu me tripote, faut-il toujours-z-et-encore que, siècle après siècle, civilisation après civilisation, se répète inlassablement le terrible adage qui nous enseigne que le plus court chemin de la barbarie à la décadence passe toujours par la civilisation ?

- Et si je poussais une longue plainte déchirante pudiquement cachée sous la morsure cinglante de mon humour ravageur ? Encore faudrait-il que je crois en un combat… Ah bien sûr, si j’avais cette hargne mordante des artistes engagés qui osent critiquer Pinochet à moins de 10 000 km de Santiago… mais je n’ai pas ce courage. Je suis le contraire d’un artiste engagé. Je suis un artiste dégagé.

- Noël au scanner, Pâques au cimetière.

- Plus cancéreux que moi, tumeur !

- S'il n'y avait pas la science, malheureux cloportes suintants d'ingratitude aveugle et d'ignorance crasse, s'il n'y avait pas la Science, combien d'entre nous pourraient profiter de leur cancer pendant plus de cinq ans ?

Suite dans un prochain message, mais pour finir, une petite vidéo d'un moment clé du tribunal des flagrants délires...


2 commentaires:

Anonyme a dit…

:-DDD) Mortel !!

Il est génial, Desproges !
J'attends impatiemment la suite.

Unknown a dit…

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