mercredi 3 décembre 2008

Nouvelles menaces sur la forêt amazonienne

(Article paru dans le Monde)

Doucement mais sûrement la forêt amazonienne brésilienne perd du terrain. En douze mois, la végétation tropicale a encore reculé de 11 968 km2, soit une accélération du rythme de la déforestation de 3,8 % en un an. Le ministre de l'environnement du Brésil, Carlos Minc, considère pourtant que "la déforestation est stabilisée".

L'essentiel des destructions est illégal. La législation actuelle ne parvient à arrêter ni les tronçonneuses ni les incendies volontaires, et les défenseurs de l'environnement se mobilisent aujourd'hui pour empêcher la révision du Code forestier, qui pourrait, disent-ils, être fatale à la forêt. Ils ont face à eux le puissant lobby de l'agrobusiness, qui assure manquer de terres pour répondre à la demande.

A Brasilia, le Congrès discute actuellement de la diminution de la "réserve légale" instaurée par le Code forestier, cette part de végétation sauvage que tout propriétaire doit préserver, sur une parcelle située dans le bassin amazonien. Cette réserve passerait de 80 % à 50 % de la surface. Le Sénat a approuvé cette disposition en décembre 2007, au lendemain de la conférence sur le climat de Bali. La commission de l'environnement de la Chambre des députés, dominée par des représentants du monde rural, pourrait l'imiter avant la fin de l'année, mais les débats y sont tendus.

Les gros fermiers font pression, semble-t-il, pour compenser des dispositions qui gênent l'extension de leurs plantations de soja et de leurs pâturages. Par exemple, la récente résolution de la banque centrale, qui refuse d'accorder un crédit rural aux producteurs ayant illégalement déboisé leurs propriétés.

"Le gouvernement doit clarifier sa position, estime José Sarney Junior, député du Parti vert et membre de la commission parlementaire, car il hésite entre laisser la frontière agricole avancer sur la forêt et préserver le rôle d'une région qui rend service à la planète entière." L'importance du secteur agricole, premier exportateur mondial de soja et de viande, a cependant souvent incité les autorités de Brasilia à donner raison au monde rural.

La reformulation du Code, dont certains alinéas datent de 1934, est nécessaire, mais Carlos Minc s'est déclaré opposé à la réduction des réserves, en accord, assure-t-il, avec le président Luiz Inacio Lula da Silva.

Dans le nouveau projet, les ruralistas (lobby agricole) ont pour l'instant obtenu la possibilité de replanter sur la partie déboisée des espèces dites "exotiques", étrangères au milieu naturel, par exemple des palmiers qui assureraient un bon rendement aux propriétaires. Ceci au grand dam des écologistes.

Ce sont les Etats brésiliens de l'Amazonie, rongés par l'agriculture intensive, qui battent les records de déforestation. Cette année, la moitié des destructions a eu lieu dans l'Etat du Para. Selon le ministère de l'environnement, seules trois des trente-six municipalités où se concentrent l'abattage des arbres et la lutte contre la déforestation ont respecté la loi de 80 %. Brasil Novo n'a conservé que 17,47 % de sa forêt.

"Nous ne croyons pas que la loi puisse sauver l'Amazonie, la preuve nous en est apportée quotidiennement, reconnaît Marcio Astrime, de Greenpeace Brésil. Mais si la loi est affaiblie, les effets seront pires encore." L'organisation non gouvernementale (ONG) a lancé une campagne contre le projet de révision du Code forestier, dénonçant "une réforme opportuniste" qui conforte l'impunité de ceux qui détruisent.

Le projet propose en effet de "débloquer la situation actuelle" en offrant aux auteurs des destructions de compenser les dommages en préservant, "ailleurs", une surface équivalente. "Mieux vaut rentabiliser les aires déjà endommagées et conserver celles qui sont encore intactes, au lieu de détruire la nature en damier", argumente le sénateur du Para, auteur de la réforme du Code forestier, Flexa Ribeiro, qui affirme que son projet initial ne réduisait pas la réserve légale.

Les écologistes sont, quant à eux, partisans de la rémunération des propriétaires qui conservent la réserve en assurant une exploitation durable. Dans leur Pacte pour la valorisation de l'Amazonie, neuf ONG brésiliennes et internationales ont proposé de "rétribuer la forêt sur pied" pour parvenir à l'objectif de "déforestation zéro" en 2015. Conscient des enjeux se concentrant autour de l'Amazonie, le président Lula a annoncé, lundi 1er décembre, au premier jour de la conférence sur le climat qui se tient à Poznan (Pologne), un plan de lutte contre la déforestation comportant pour la première fois des objectifs chiffrés.

Il s'agit de réduire les destructions de 40 % d'ici 2010, un objectif jugé "peu sérieux"par Greenpeace. Le président brésilien a également annoncé un objectif de diminution de la déforestation de 70 % d'ici 2018.

"Le point de non-retour en Amazonie est proche, estime Gilvan Sampaio, de l'Institut national de recherche spatiale, qui observe par satellite la déforestation. Si 30 % de la forêt étaient encore détruits, cet écosystème cesserait d'exister, remplacé par un autre - une sorte de savane." Au rythme actuel, la moitié des arbres aura disparu en 2050.


Quelques chiffres sur cette région du Brésil :

Superficie : la partie brésilienne du bassin de la forêt amazonienne couvre 5 millions de kilomètres carrés, dont 46 % protégés par la loi : 100 000 km2 de réserves indiennes ; 200 000 km2 d'unités de conservations fédérales pour l'exploitation durable et 1,9 million de km2 de forêts publiques.

Nombre d'habitants : 25 millions de personnes.

Population indienne : 220 tribus comprenant 480 000 personnes.

Déforestation : 17 % de la végétation primaire, soit 700 000 km2, ont disparu en trente ans. Les quatre-cinquièmes de la déforestation sont illégaux.

Incendies de forêt : au nombre de 22 000 en 2007.

Pistes clandestines : il en existe 100 000 km.

Réserves d'eau : sur 100 000 km de cours d'eau, elles représentent 23 % de l'eau potable de la planète.

CO2 stocké : 70 milliards de tonnes.

Emission de CO2 du Brésil : 1 milliard de tonnes en 2004, dont 75 % sont dus aux brûlis de la forêt.

samedi 22 novembre 2008

Daniel Darc

Vu aux Eurockéennes cette année, excellent concert d'ailleurs. C'est qu'il a encore la pêche l'ex des taxigirl.

les accords toltèques

Accord 1: Que votre parole soit impeccable
«Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N'utilisez pas la parole contre vous ni pour médire d'autrui.»


Accord 2: Quoi qu'il arrive, n'en faites jamais une affaire personnelle
«Ce que les autres disent et font n'est qu'une projection de leur propre réalité. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n'êtes plus victime de souffrances inutiles.»


Accord 3: Ne faites aucune supposition
«Ayez le courage de poser des questions et d'exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.»


Accord 4: Faites toujours de votre mieux
«Votre «mieux» change d'instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger.»

A méditer...

lundi 20 octobre 2008

Jeff Buckley - Hallelujah

Jeff Buckley n'a eu le temps d'enregistrer qu'un seul album, "Grace". Il s'est noyé un soir de mai 1997 dans la wolf river, un affluent du Mississipi.
Il a inspiré toute une génération de chanteur. Thome Yorke lui doit beaucoup.
Allelujah est un titre devenu mythique, une sorte de prière où Buckley promène sa voix sublime sur des arpèges aériens de guitare (beau son de Fender telecaster d'ailleurs).
Jeff Buckley Hallelujah sélectionné dans Musique et Clips

mardi 14 octobre 2008

Mon petit frère de la lune : une vision de l'autisme

A voir (en cliquant sur le titre du message) ce court métrage d'animation sur un enfant autiste, commenté en voix off par sa sœur.
C'est à la fois tendre et beau, et puis très émouvant.
Ca donne une vision moins sombre de ce trouble si difficile à cerner et à comprendre.
Malheureusement le traitement de l'autisme en France en est encore à l'âge de pierre : peu de structures spécialisées, pratiquement pas d'implication de la part de l'Education Nationale, peu de professionnels formés.
Les difficultés liées à la prise en charge des enfants autistes sont en effet immenses, et on laisse souvent les familles se débrouiller seules.
Sans compter qu'il faut souvent faire face au regard brutal et mesquin des humains décérébrés qui s'affolent de la moindre petite différence.
Autant dire que pour les parents d'enfant autiste, la vie peut vite ressembler à un chemin de croix.
Dans notre société froide et sans âme, il n'y a pas de toute façon pas de place pour la différence.

samedi 4 octobre 2008

fink : pretty little thing

J'ai bien aimé le dernier album de cet ancien DJ, qui mérite vraiment d'être davantage connu. Super guitariste, accompagné ici par une section rythmique hors du commun : Katché et Pino Palladino.
C'est simple, carré, sacrément efficace.

jeudi 2 octobre 2008

Darkos : la vidéo censurée

Le simple fait que ce passage ait été censuré mérite qu'on le diffuse largement sur le net, non ?
Et puis Darkos qui se ridiculise, ça ne change rien au grand cirque dans lequel il a plongé l'école primaire, mais ça fait quand même du bien.

mercredi 24 septembre 2008

La Souche

Tiré d'un live, c'est du Souchon pur jus, mélancolique à souhait, belle musique, texte fabuleux, sensible, profond, tout en retenue.

Et puis ce titre sublime...

Yaël Naim

J'aime bien le rythme de cette chanson, très originale dans son ensemble. La voix est remarquable.

mardi 16 septembre 2008

Ferré



Je l'ai toujours imaginé droit dans ses bottes, le grand Léo, poète anar jusqu'au bout des ongles, fier de son art et refusant la facilité.
Je garde un souvenir encore vivace d'une de ses dernières apparitions à la télé. Il avait chanté Les vieux copains, une merveilleuse chanson. Le public semblait retenir son souffle et boire chacun de ses mots.
C'était tout simplement beau.

Darcos et l'école maternelle

Parole de ministre, à écouter en cliquant sur le titre parce que ça vaut son pesant de cacahouètes ...
Dans mon école, je vois passer des gamins qui ne savent pas ce qu'est être élève. Ils arrivent au CP vierges de toute connaissance dans ce domaine parce que les parents n'ont pas cru bon de les emmener à la maternelle du coin.
Les instit y font généralement un super boulot, ils construisent les enfants patiemment, pour leur permettre d'arriver au CP avec tout ce qu'il faut de compétences pour apprendre à lire, écrire, compter.
Darcos cherche à détruire l'édifice. C'est visiblement ce qu'on lui demande en plus haut lieu, et ça fait froid dans le dos.
On se retrouve face à une bande d'incompétents, dégoulinant de mépris pour ces maires et ces instit probablement jugés trop peu parisiens pour comprendre le monde d'en haut, le leur, celui qui réfléchit et qui sait.
Les mots de Darcos sont abjects, insultants.
Il oublie que les écoles donnent souvent le dernier souffle de vie de ces villages que lui-même et ses amis ont largement contribué à désertifier (disparition des bureaux de poste, des petites administrations et des commerces de proximité...).
Et puis la maternelle à la carte, payable par les parents, c'est tellement plus anglo-saxon... voilà le modèle à suivre, paraît-il...
Que les maires de ces zones cherchent à sauver ce qui peut l'être en inscrivant les petits de 2 ans, ça mérite le respect.
Que les instits s'évertuent à accueillir et à encadrer les gamins dès le plus jeune âge, ça mérite aussi beaucoup de respect parce que c'est difficile.
Il fût un temps pas si lointain où l'école maternelle française était considérée comme un modèle à suivre partout en Europe. Darcos ferait bien de s'en souvenir.

lundi 8 septembre 2008

Prise en charge du handicap à l'école : le grand mensonge

Ah ! notre cher ministre de l'éducation... toujours le mot pour rire. Il fallait l'entendre l'autre jour, s'extasier devant la réussite de l'accueil des enfants handicapés à l'école.
Les moyens en accompagnement, parlons-en... car en effet, quelques vérités s'imposent.
- C'est un mensonge de dire que l'état a recruté du personnel spécialisé : on a juste supprimé les contrats d'aide éducateur pour en transformer quelques uns en Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS) chargés de l'encadrement des enfants handicapés.
- C'est un mensonge aussi de dire que le personnel est formé. En trois ans d'accueil d'enfants sourds dans ma classe, j'ai eu droit à une semaine de formation générale sur le handicap.
Un petit exemple pour illustrer le propos : notre école devait accueillir 3 jeunes sourds, chacun bénéficiant de l'aide d'une AVS 15h par semaine.
Au retour des vacances, chaque enfant ne disposaient finalement que de 8 h par semaine, à charge pour l'instit de se dépatouiller tout seul le reste du temps d'école.
Après avoir menacé de faire venir la presse le jour de la rentrée, on a finalement obtenu 12 h pour chacun de nos 3 enfants.
On ne se berce pourtant pas d'illusion, on sait très bien que les heures obtenues l'ont été sur le dos d'autres gamins handicapés qui eux n'auront plus rien...

mardi 26 août 2008

Schubert, sonate pour piano D960


Schubert se savait condamné quand il a écrit ces deux monuments de la musique pour piano que sont les sonates D959 et D960.
L'andante de la D960 est un des morceaux les plus déchirants que je connaisse.
Quand en plus il est joué par Brendel, ça donne quelque chose d'inoubliable.
A écouter au calme, l'esprit vagabond et détendu.
Déconseillé par contre les soirs de blues...

samedi 23 août 2008

Gabriel Fauré

Comment peut-on laisser aussi peu de place à un artiste de cette trempe ?
La musique de chambre de Fauré est pourtant magnifique, ses nocturnes pour piano largement à la hauteur de ceux de Chopin, ses œuvres pour orchestre sublimes.
C'est avec un quatuor à cordes plein de lumière, d'une intensité extraordinaire, qu'il a fait ses adieux à la vie.
Pourtant on n'a gardé finalement que peu de chose de Fauré : son requiem, sa Pavane ressassée à toutes les sauces ces dernières années. On a oublié l'essentiel d'une œuvre peut-être trop exigeante pour nos oreilles contemporaines, peut-être aussi trop intérieure et profonde pour exister dans une société aussi superficielle que la nôtre.
Allez, quelques extraits pour le plaisir...
D'abord la Pavane (version piano, histoire de changer...)

Et puis l'Agnus Dei de son requiem,

mercredi 20 août 2008

le premier jour du reste de ta vie

Sympa ce titre.
Je ne sais pas si le film est bon, mais je n'arrête pas de ressasser ce slogan de mai 68.
Le premier jour du reste de ta vie.
Ah...oublier tous les tumultes du passé, tout ce qui nous tourmente et nous empêche d'avancer... ça, c'est une base solide pour mener une vie heureuse.
Chaque jour se régénérer, renaître le cœur léger et gonflé d'énergie. ça ne vous fait pas rêver ?
Moi si.

mercredi 13 août 2008

Tokyo, de Mo Hayder

UN petit résumé trouvé sur le net :
"Quand Grey débarque à Tokyo sans argent ni bagages, elle a beaucoup à prouver et encore plus à cacher...
Obsédée par un passé tumultueux, elle a quitté son Angleterre natale dans le seul but de retrouver un vieux film disparu. Ces images seraient l'unique témoignage visuel des atrocités commises par les Japonais à Nankin en 1937.
Un seul homme pourrait aider Grey. Un survivant du massacre, professeur à l'université Todai. Mais ce dernier, méfiant, refuse de répondre aux questions de la jeune femme.
Perdue dans une ville étrangère où elle ne connaît personne, Grey accepte un emploi d'hôtesse dans un club de luxe fréquenté par une clientèle d'hommes d'affaires et de yakuzas. Parmi eux, un vieillard en fauteuil roulant entouré de personnages terrifiants, et qui doit, paraît-il, sa longévité à un mystérieux élixir, qui suscite bien des convoitises..."
Le roman le plus noir, le plus macabre qu'il m'ait été donné de lire. Et pourtant ce livre m'a envoûté. le scénario est fabuleux, et Hayder y dresse une galerie de personnages hors du commun, monstrueux, terrifiants. Pas un seul qui n'ait rien à cacher.
Hayder explore le côté le plus sombre, le plus repoussant, et parfois même le plus insoutenable de l'âme humaine. Mais le livre est traversé de fulgurance humaniste, et il ne sombre jamais dans l'horreur voyeuriste.
Quand je me serai remis de ce Tokyo (il me faudra beaucoup, beaucoup de temps), j'irai jeter un coup d'œil sur les autres livres de Hayder. Son écriture est fabuleuse.

jeudi 31 juillet 2008

sinistrose française

L'enquête de l'INSEE montre que le moral des français est au plus bas.
Le pouvoir d'achat en berne en serait la cause principale.
C'est assez étrange de constater qu'à une époque de si grands bouleversements, la seule chose qui nous tienne en haleine est le prix de l'essence. Comme celui-ci n'ira plus qu'en augmentant, forcément le moral des français ira de mal en pis.
Tout semble fait pour qu'on ne décroche pas de sitôt de cette civilisation du pétrole.
Quand je vois par exemple Peugeot et Renault se lancer dans la course aux 4/4, plutôt que de travailler sur des véhicules hybrides, je me dis que l'on est en train de laisser passer notre chance. L'exemple de Général Motors au bord de la faillite devrait pourtant faire réfléchir.
Il faudrait tout parier sur l'écolo, mettre le paquet sur la recherche sur les énergies renouvelables, créer un vrai élan en se disant qu'on doit changer notre société ensemble. Le grenelle de l'environnement, c'était une bonne idée, un vrai point de départ vers quelque chose de différent. Mais on a très vite été rattrapés par nos vieux démons.
Au final, on aurait dû vivre une époque formidable, essentielle, tirée vers le haut par cette nécessité de changement. Nous préférons nous complaire dans un ambiance de fin d'époque triste et monotone.
La faute à qui ?
A des hommes et des femmes politiques trop timorés, à des entreprises qui bloquent la situation pour se faire un maximum de profits, mais probablement aussi (surtout ?) à notre paresse, notre incapacité à nous sortir de notre société de consommation.
Nous sommes des drogués du portefeuille.

mercredi 30 juillet 2008

portishead

Sublime album. Incroyablement déstabilisant, difficile d'accès mais au combien précieux. J'adore le contraste entre la voix frêle et douce de la chanteuse et les musiques aux couleurs post industrielles. Allez, trois petits clips.
D'abord the Rip, que l'on entend beaucoup à la radio pour l'instant.

et puis un morceau assez incroyable de l'album, "We carry on", pour le coup joué live :

Enfin pour ceux qui ne savent plus qui est Portishead, une petite piqûre de rappel...

lundi 7 juillet 2008

le fichier Edvige

extrait du monde.fr :
"La sortie du décret officialisant la création d'"Edvige" suscite la polémique. Ce nouveau fichier appelé "Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale" autorise le fichage des mineurs dès l'âge de 13 ans s'ils sont "susceptibles de porter atteinte à l'ordre public". Ce fichier policier est vivement contesté. Pour la Ligue des droits de l'homme, cette réforme est "incompatible avec l'Etat de droit". Il s'agit "de cibler ceux que l'on étiquette d'avance comme de futurs délinquants hypothétiques. Le soupçon préventif suffit à justifier le fichage", déplore l'organisation."
Avec Edvige on retrouve les pires craintes des auteurs de sciences fiction du XXème siècle. Nous voilà entrant de plein pied dans le monde inquiétant et nauséabond du soupçon permanent, prélude à une société ultra policée, cadenassée jusque dans ses moindres recoins (et encore, n'a-t-on pas parlé de ficher les enfants dès 3 ans susceptibles de présenter des difficultés de comportement ? On y a échappé de peu).
La CNIL proteste et émet un avis plus que réservé ? On s'assoit dessus, sans autre forme de procès.
L'argumentaire de notre ministre de l'intérieur et de ses sous-fifres est le même. Quelques chiffres inquiétants, quelques exemples pour susciter l'émotion populaire, et le tour est joué.
Grande question : comment reconnaître un enfant susceptible de devenir délinquant ? Comment notre police nationale va-t-elle s'y prendre, et qui va surveiller et encadrer tout cela afin d'éviter les débordements et les excès de zèle ?

dimanche 6 juillet 2008

le retour...

ça faisait bien longtemps que ce blog était au point mort.
Pas assez de temps à lui consacrer, trop peu de retours, il fallait faire un break pour retrouver la motivation.
Donc je profite de mes vacances pour retrouver le chemin de l'écriture.
Nouvelle apparence, et bientôt de nouvelles chansons.
A +