mardi 26 août 2008

Schubert, sonate pour piano D960


Schubert se savait condamné quand il a écrit ces deux monuments de la musique pour piano que sont les sonates D959 et D960.
L'andante de la D960 est un des morceaux les plus déchirants que je connaisse.
Quand en plus il est joué par Brendel, ça donne quelque chose d'inoubliable.
A écouter au calme, l'esprit vagabond et détendu.
Déconseillé par contre les soirs de blues...

samedi 23 août 2008

Gabriel Fauré

Comment peut-on laisser aussi peu de place à un artiste de cette trempe ?
La musique de chambre de Fauré est pourtant magnifique, ses nocturnes pour piano largement à la hauteur de ceux de Chopin, ses œuvres pour orchestre sublimes.
C'est avec un quatuor à cordes plein de lumière, d'une intensité extraordinaire, qu'il a fait ses adieux à la vie.
Pourtant on n'a gardé finalement que peu de chose de Fauré : son requiem, sa Pavane ressassée à toutes les sauces ces dernières années. On a oublié l'essentiel d'une œuvre peut-être trop exigeante pour nos oreilles contemporaines, peut-être aussi trop intérieure et profonde pour exister dans une société aussi superficielle que la nôtre.
Allez, quelques extraits pour le plaisir...
D'abord la Pavane (version piano, histoire de changer...)

Et puis l'Agnus Dei de son requiem,

mercredi 20 août 2008

le premier jour du reste de ta vie

Sympa ce titre.
Je ne sais pas si le film est bon, mais je n'arrête pas de ressasser ce slogan de mai 68.
Le premier jour du reste de ta vie.
Ah...oublier tous les tumultes du passé, tout ce qui nous tourmente et nous empêche d'avancer... ça, c'est une base solide pour mener une vie heureuse.
Chaque jour se régénérer, renaître le cœur léger et gonflé d'énergie. ça ne vous fait pas rêver ?
Moi si.

mercredi 13 août 2008

Tokyo, de Mo Hayder

UN petit résumé trouvé sur le net :
"Quand Grey débarque à Tokyo sans argent ni bagages, elle a beaucoup à prouver et encore plus à cacher...
Obsédée par un passé tumultueux, elle a quitté son Angleterre natale dans le seul but de retrouver un vieux film disparu. Ces images seraient l'unique témoignage visuel des atrocités commises par les Japonais à Nankin en 1937.
Un seul homme pourrait aider Grey. Un survivant du massacre, professeur à l'université Todai. Mais ce dernier, méfiant, refuse de répondre aux questions de la jeune femme.
Perdue dans une ville étrangère où elle ne connaît personne, Grey accepte un emploi d'hôtesse dans un club de luxe fréquenté par une clientèle d'hommes d'affaires et de yakuzas. Parmi eux, un vieillard en fauteuil roulant entouré de personnages terrifiants, et qui doit, paraît-il, sa longévité à un mystérieux élixir, qui suscite bien des convoitises..."
Le roman le plus noir, le plus macabre qu'il m'ait été donné de lire. Et pourtant ce livre m'a envoûté. le scénario est fabuleux, et Hayder y dresse une galerie de personnages hors du commun, monstrueux, terrifiants. Pas un seul qui n'ait rien à cacher.
Hayder explore le côté le plus sombre, le plus repoussant, et parfois même le plus insoutenable de l'âme humaine. Mais le livre est traversé de fulgurance humaniste, et il ne sombre jamais dans l'horreur voyeuriste.
Quand je me serai remis de ce Tokyo (il me faudra beaucoup, beaucoup de temps), j'irai jeter un coup d'œil sur les autres livres de Hayder. Son écriture est fabuleuse.